Variétés performantes pour la patate douce à chair orange au Bénin

L’agriculture représente un tiers du PIB au Bénin, et on estime qu’elle contribue à 70% des emplois locaux. Il se trouve que les productions de l’agriculture vivrière restent largement en deçà des rendements qui pourraient être atteints au vu des conditions écologiques du pays. Parallèlement, la démographie béninoise évolue, notamment par un développement des populations urbaines et périurbaines.

Un rapport de l’USDA sur le Bénin, publié en 2014, souligne que la production de denrées consommables fournissant un apport calorique ainsi que des vitamines E et provitamines A  est un point crucial, alors que ces dernières sont relativement déficientes dans la population.

Dans ce contexte, l’Union Africaine (UA) a financé un projet régional (AURG-II-2-247 – Sweet Potato) visant à développer la patate douce à chair orange en améliorant les débouchés agroalimentaires. Ce projet démontre qu’il y a une volonté de développer cette filière. Toutefois, il souffre d’une absence de recherche sur l’itinéraire technique et agroécologique de la patate douce.

Notre action

L’objectif global de ce projet est de soutenir la production de la patate douce, qui permettra une augmentation du revenu des producteurs, et un développement de cette ressource, source de calories et de vitamine A, dont la carence cause de nombreux cas de malnutrition infantile. De façon spécifique, il vise à développer le rendement de la patate douce par des variétés adaptées aux zones agroécologiques béninoises, résistantes aux maladies en présence et relativement indépendantes d’intrants chimiques.

Trois thèses seront effectuées dans le cadre de ce projet :

  1. Aspects « virologie »: cette thèse fournira des informations quant aux viroses et proposera des perspectives pour la thèse « recherche participative ».
  2. Aspects « mycologie » : cette thèse s’engagera à fournir des informations relatives aux maladies fongiques.
  3. Aspects « variétés et pratiques » : cette dernière thèse répondra aux questions de l’adoption de nouvelles variétés ainsi que sur l’essai de pratiques visant à réduire l’impact des viroses et des maladies fongiques.

Récapitulatif

Zone d’intervention : les huit zones agroécologiques du Bénin

Durée : 5 ans (2023-2028)

Budget : 463.370€

Partenaires financiers : Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES)

Partenaires opérationnels : la Faculté des sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), la Faculté d’agronomie de l’Université de Parakou (UP), l’Association Nationale des Femmes agricultrice du Bénin (ANaF-Bénin) et Eclosio

Porteur du projet : la Haute Ecole Provinciale de Hainaut – Condorcet (HEPHC)

 

Bénéficiaires (directs et indirects)

  • 3 doctorant·es et les étudiant·es de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et de la Faculté d’agronomie de l’Université de Parakou (UP)
  • des producteur·ices agricoles des zones agroécologiques cibles
  • les partenaires scientifiques des Facultés d’agronomie des universités partenaires (l’UAC et l’UP)