Renforcer l’Action des Clubs d’écologie INnovants dans les Ecoles (RACINE)

Les zones de mangroves de la Basse-Guinée sont par essence menacées par les effets du changement climatique et la perte de biodiversité. De plus, la population y est largement dépendante des secteurs les plus vulnérables au changement climatique, comme la riziculture ou la pêche, et surexploite les ressources forestières pour le bois de chauffage ou de cuisson.

Pour inverser cette tendance, ce projet vise à informer et sensibiliser les jeunes aux défis environnementaux. Ceux-ci seront ensuite un levier pour sensibiliser les adultes, plus réfractaires aux changements de comportements. Le projet permettra en outre de revaloriser la sagesse des anciens et de stabiliser la jeunesse dans un environnement restauré, pour lutter contre l’exode rural.

Cette intervention se basera sur les retombées du programme éducatif initié dans le cadre du projet en cours « Gestion de forêts de mangrove du Sénégal au Bénin » financé par le programme PAPBIO de l’Union Européenne.

 

Photo de droite : Commémoration de la journée internationale des mangroves avec les écolier.e.s de l’Aire Marine Protégée des îles Tristao (Copyright photo : Carbone guinée)

Notre action

Le projet RACINE intégrera l’éducation relative à l’environnement et au développement dans les programmes scolaires de 20 établissements pilotes situés dans les préfectures de Boffa, Dubréka et Boké. Trois résultats principaux sont visés par le projet :

1. Les connaissances en matière d’environnement et développement durable des enseignant∙e∙s et élèves sont améliorées et l’école devient un levier pour la protection de l’environnement et pour le développement durable. Ce résultat sera atteint par :

  • La création d’outils et de guides pédagogiques, ainsi que d’un programme de formation, adapté à la zone côtière et marine, qui sera intégré dans les cours scolaires déjà établis (français, géographie,…).
  • La mise en place de clubs écologiques, composés d’élèves volontaires qui initieront des activités de sensibilisation à l’environnement, de conservation et de restauration des écosystèmes de mangroves. Ces clubs seront accompagnés par des conseillers formateurs (directeurs∙trices et enseignant∙e∙s), spécialement formé∙e∙s et outillé∙e∙s par le projet. Une journée culturelle relative à l’environnement sera organisée en fin de projet afin de rassembler les clubs autour de la création d’expositions, théâtres écologiques,…

2. Les institutions inscrivent dans les politiques publiques d’éducation, l’intégration des connaissances liées aux patrimoines naturel et culturel de la zone côtière ainsi que de la problématique de la gestion durable des écosystèmes. Elles prennent en charge l’intégration de l’Éducation à l’Environnement et au développement dans les curricula d’enseignement. Ce résultat sera atteint principalement à travers la mise en réseau, la concertation, et l’appui des institutions éducatives.

3. Les acteurs de l’Éducation à l’Environnement participent à la réflexion sur l’intégration des problématiques liées aux écosystèmes côtiers et marins dans leur stratégie d’éducation au développement durable et s’inscrivent au sein d’un réseau d’échange et de partage des connaissances. Ce résultat sera atteint à travers la mise en place d’une Communauté d’Apprentissage et de Pratiques (CAP), qui permettra de partager les expériences réussies et de mener des actions de plaidoyer pour influer sur les politiques de développement. Des actions de capitalisation et de diffusion d’expériences clôtureront le projet et en assureront la pérennisation et le déploiement à plus large échelle.

Bénéficiaires

Les bénéficiaires directs du projet RACINE sont :

  • Les élèves et enseignant∙e∙s des 20 écoles situées dans les préfectures de Dubréka, Boffa et Boké ;
  • Le Centre d’Education à l’Environnement et au Développement (CEED).

Les bénéficiaires indirects sont :

  • Les enfants et les jeunes des structures non formelles d’éducation (écoles coraniques, écoles communautaires de base…) et les jeunes hors du milieu scolaire.
  • Les structures locales engagées dans des activités de développement à la base afin qu’elles soient capables de mieux gérer leur environnement tout en bénéficiant des ressources naturelles.
  • Les communautés et les élu∙e∙s locaux afin qu’ils comprennent mieux les enjeux et prennent en compte la préoccupation environnementale dans leurs prises de décisions.
  • Localisation: Littoral Nord de la République de Guinée, préfectures de Dubréka, Boffa et Boké.
  • Durée: mai 2024-mai 2026
  • Budget: 288.555 CHF
  • Partenaires opérationnels: Guinée Ecologie et l’Institut National de Recherche et d’Actions Pédagogiques (INRAP)
  • Partenaire financier: Fondation Audemars Watkins

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