- Pérou
- Bolivie
Résumé de l’étude en français ci-dessous. L’intégralité de l’étude (en espagnol) est disponible en bas de l’article.
Le plus grand défi souligné par cette étude est celui de la flexibilité au moment de planifier des actions futures. En effet, l’amplitude et l’intensité de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les participant·e·s des projets de coopération n’est pas encore connu.
Des enquêtes et interviews, appliquées à un groupe de partenaires d’Eclosio en Bolivie et au Pérou, ont permis d’identifier des problématiques qui n’avaient pas encore été étudiées. Ce document est donc à considérer comme un essai exploratoire, important dans la mesure où il recourt à des questions et acteurs peu traditionnels dans les étude de perception.
Les institutions et les personnes ont suivi les recommandations des organismes de santé. Les activités en présentiel ont été suspendues, les installations ont été adaptées, et le télétravail à été mis en place. De leur côté, les institutions ont privilégié l’assistance technique individualisée, amélioré les systèmes de communication et d’information, voire adapté les pratiques de plaidoyer auprès des décideurs. Généralement, les projets ont été exécutés avec des ajustements sur les activités et une reprogrammation financière sans affecter l’essence même de leurs objectifs.
D’une part, les participant·e·s au projet, en accord avec d’autres études, déclarent que leur principale préoccupation est l’économie de leur famille. Bien qu’il n’y ait pas de consensus, elles s’inquiètent également de la situation d’inégalité de genre qui pénalise les avancées des femmes dans les différents domaines de représentation et sources de revenus, ainsi que du fait que les organisations auxquelles elles participent ont diminué leur capacité d’action collective et de représentation auprès des organismes publics et privés. Il est également reconnu que les producteurs ruraux ont maintenu et amélioré leur alimentation et que les marchés des aliments sains en circuit court bénéficient d’une meilleure attention sur le marché.
D’autre part, le personnel des partenaires s’inquiète de l’intégralité du travail d’équipe, du transfert des coûts des activités au niveau des ménages et de la difficulté d’adapter les systèmes administratifs dans des contextes de crise. Il est reconnu que certains systèmes de communication peuvent être plus efficaces que les pratiques d’aide traditionnelles. L’expérience de la communication digitale, qui permet de soutenir et d’amplifier l’interrelation entre les territoires ruraux et d’autres expériences, doit être prise en compte.
Des questions restent ouvertes sur la définition des nouvelles sources d’inégalité, les transformations des intérêts et des attentes de la population, des techniciens et de la coopération. La nécessité est urgente de traiter les problèmes économiques, de subvenir aux besoins en alimentation saine et variée de la population, de répondre aux nouvelles opportunités et aux systèmes de marché, d’adapter les outils de plaidoyer, les mécanismes électoraux et la participation aux systèmes de représentation dans les organisations sociales et productives.